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Le blog de gnalehi Bebey

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8 septembre 2009

PRIX IVOIRE POUR LA LITTERATUREAFRICAINE D'EXPRESSION FRANCOPHONE

LA GRAND-MESSE, LE 19 SEPTEMBRE AU GOLFE HOTEL

Le pré-jury du Prix Ivoire pour la Littérature Africaine d'Expression Francophone, composé de Koffi Koffi , critique littéraire ivoirien ,président , Henry Nkoumo critique littéraire et d'art sécretaire et Auguste Gnalehi, critique littéraire, membre, a achevé recemment ses travaux. A noter que ce prix est organisé chaque année par l'Association Akwaba culture. Cette année encore la grand-messe aura lieu le 19 septembre prochain au Golfe Hôtel.

Au terme des délibérations, les cinq (5) ouvrages retenus pour être proposés au jury international du Prix Ivoire pour la Littérature Africaine d'Expression Francophone sont :
- Muriel Diallo, Sinaga le cheval sans papiers, littérature pour enfant, Vents d’ailleurs, 2008, 28 pages;
- Stéphane Kalou, A la poursuite de l’homme de pierre, roman, éd. Présence Africaine, 2009, 28 pages;
- Tiburce Koffi, Mémoire d’une tombe, roman, éd. CEDA-NEI, Présence Africaine, 2009, 516 pages;
- François d’Assise N’dah, Le retour de l’enfant soldat, littérature de jeunesse (récit), éd. Valesse, 2009, 102 pages;
- Sayouba Traoré, L’héritier, roman, éd. Vents d’Ailleurs, 2009, 146 pages.

Le Prix Ivoire pour la Littérature Africaine d'Expression Francophone 2009 sera décerné par un Jury international présidé par l'écrivain Guinéen Djibril Tamsir Niane et composé, entre autres, de Maurice Bandaman, Grand Prix Littéraire d'Afrique Noire 1993 et Foua Ernest de Saint Sauveur, président de l'Association des Ecrivains de Côte d'Ivoire. Il sera attribué lors du dîner-gala qu'organisera l'association Akwaba Culture au Golf Hôtel ( Abidjan) le samedi 19 septembre 2009 à 20 heures. A cette occasion, le lauréat recevra son Prix doté, entre autres, d'une somme d'un (1) million de Francs CFA et d'un billet d'avion pour une ville culturelle de son choix.

L'écrivain sénégalais Cheikh Hamidou Kane assistera à la cérémonie en qualité d'Invité d'honneur de l'association Akwaba Culture, organisatrice du Prix Ivoire pour la Littérature Africaine d'Expression Francophone.

Pour mémoire, le Prix Ivoire 2008 est allé à l'écrivain sénégalais Racine Kane pour son excellent roman "Les ballades nostalgiques", éd. Panafrika/Nouvelles du Sud/Silex. Quant à Salla Niang (Sénégal), elle a reçu la Mention Spéciale pour son roman épistolaire "La dernière lettre", éd. Présence africaine.

AUGUSTE GNALEHI23654
augustegnalehi@hotmail.com

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17 août 2009

3e Edition, Prix Isaïe Biton Koulibaly de la Nouvelle

Candidats à vos plumes !

L'auteur Isaïe Biton Koulibaly

La première édition de la journée du livre et de mer a servi de prétexte au fan-club Isaïe Biton Koulibaly de lancer la troisième édition du Prix Isaïe Biton Koulibaly de la Nouvelle, parrainé par Mme Yobouet, opératrice économique. C’était le dimanche 19 juillet dernier, à l’espace Route de Bassam. Cadre agréable pour goûter aux délices de la brise de mer.

Promouvoir le livre en suscitant le goût de la lecture et de l’écriture, tel est l’objectif du fan-club Isaïe Biton Koulibaly. Voilà, nul doute, la raison principale qui a poussé les fans de Biton à se déplacer massivement au bord de la mer sur la route de Bassam à l’espace Route de Bassam pour goûter au fragrance de brise marine et surtout magnifier le livre ; tout en lançant officiellement la troisième édition du concours doté du Prix Isaïe Biton Koulibaly de la Nouvelle.

En effet, la première édition de la journée du livre et la mer avait un programme si alléchant que les fans ne se sont pas du tout ennuyés. Un débat autour des thèmes que développe l’auteur au fil de ses bouquins, un exposé sur les causes du célibat des femmes animé par Dame Bragory, enseignante détachée au ministère de la Salubrité et de la Ville, une dédicace ; voici quelque temps fort de cette journée du livre et la mer. Après le défilé de mode, le président du fan-club Isaïe Biton Koulibaly, Amédée N’Klo a ouvert de façon solennelle la troisième édition du Prix Isaïe Biton Koulibaly de la Nouvelle.

Selon Amédée N’Klo , enseignant au Lycée de San Pedro, le concours est ouvert aux lecteurs habitants la Côte d’Ivoire et / ou du Bénin sans aucune distinction , excepté les membres du fan-club et les lauréats des deux premières éditions. « Le concours consiste à donner une suite à l’une des trois nouvelles publiées dans le recueil de nouvelles Au mon du désir de Isaïe Biton Koulibaly : Fabienne, Elle m’avait dit, Le revenant de Sadbury », a indiqué Amédée N’Klo entre deux sourires. Ce concours littéraire consiste à amener les candidats à approfondir le dénouement des nouvelles de Biton, a renchéri Dr Coulibaly Seydou, secrétaire chargé des nouvelles stratégiques et du développement et secrétaire du jury, avant de faire cette recommandation aux éventuels candidats : « les textes ne doivent pas dépasser cinq (5) pages dactylographiées avec les caractéristiques suivantes : police : Times New Roman, taille de police 12, interligne 1,5 ». Pour le secrétaire du jury « chaque candidat peut présenter des textes pour les trois nouvelles ; et devra joindre à chacun des ses textes une fiche d’identification séparée y figurant ses nom et prénoms, date de naissance, lieu de naissance, pays, ville, numéro de téléphone, adresses et une brève note bibliographique. Les pseudonymes sont interdits ».

En ce qui concerne les dépôts des manuscrits, les candidats sont invités à les déposer aux NEI / CEDA, aux librairies de France et Aleph en Côte d’Ivoire et à la librairie Buffalo à Cotonou, Bénin, a précisé Mlle Lala Soumahoro, membre de jury. Et d’ajouter : « la date limite des dépôts de manuscrits est prévue le vendredi 30 octobre 2009 à minuit. Le cachet de la poste faisant foi pour les textes affranchis. Les résultats seront publiés pendant le premier trimestre de 2010 ».

Au dire du président du jury, les dix meilleurs textes retenus seront édités par NEI/CEDA et publiés dans un recueil de nouvelles. L’ensemble des lauréats recevra 10 % des droits d’auteur de la vente des livres après publication.

Comme on le voit, ce fan-club s’est donné pour mission de participer activement au développement du patrimoine littéraire en Côte d’Ivoire.

A souligner que le premier prix aura, outre des lots, une somme de 200.000 f CFA. Mais la marraine de ce concours, Mme Yobouet, nous a confié qu’elle fera des pieds et des mains, en dehors des récompenses officielles, pour faire plaisir aux différents lauréats de ce concours. Notons que c’est Luisiano N’dohou qui a été lauréat de la deuxième édition. Alors chers candidats de Côte d’Ivoire et du Bénin à vos plumes !

AUGUSTE GNALEHI
Critique littéraire
augustegnalehi@hotmail.com


Membres du jury
Paul Ahizi, écrivain, président du jury
Coulibaly Seydou, secrétaire du jury
Mme Fatou Touré, chargée de communication (JHU/CCP)
Mlle Lala Soumahoré, étudiante
Luisiano N’dohou, lauréat de la 2e édition
Jean Jacques Benien, critique littéraire
Auguste Gnaléhi, journaliste, critique littéraire

5 août 2009

Le Paradis français, Maurice Bandaman

Là-bas c’est l’inconnu, c’est l’enfer

La Case des Arts a reçu Maurice Bandaman, Grand prix littéraire d’Afrique noire en 1993 avec son roman Le fils de la femme-mâle, à l’occasion du vingt-troisième café littéraire de Point de lecture. Au centre des échanges de ce mercredi 10 juin 2009 : Le Paradis français, un roman de 173 pages, publié par les éditions Nei / Ceda.

Mercredi 10 juin. Il est 16 heures 50 minutes, lorsque Maurice Bandaman fait son entrée dans la Case des Arts de Denise Kacou Koné. Dans l’assistance, composée d’élèves, d’étudiants et de cadres, on note la présence de quelques critiques littéraires, notamment Tirbuce Koffi, le professeur Logbo Gnézé, d’écrivains Wêrêwêrê Liking, Gina Dick, Flore Hazoumé, Jean Pierre Mukendi, Josette Abondio, Faustin Toha , Bernadette Koffi Akissi , Desiré Anghoura, Foua Ernest de Saint Sauveur, président de l’association des écrivains de Côte d’Ivoire (AECI), Jean Luc Djéa, secrétaire général de l’AECI et d’éditeurs, Mme Koudou (Edilis), Venance Kacou (Nei / Ceda) Katié Louka (Educi).

Contrairement au vingt-deuxième Café littéraire où les axes de lecture avaient été bien définis, ici, libre cours a été donné aux débateurs, c’est-à-dire le public, de discutailler, d’épiloguer, d’ergoter...et d’échanger autour de l’œuvre. Pour Sanoussi Ouattara qui résumait l’œuvre, Maurice Bandaman raconte l’aventure européenne de Mira, une jeune étudiante ivoirienne. Mariée via Internet- comme beaucoup de jeunes filles ivoiriennes et africaines le rêvent- à un Italien qui s’était présenté comme un homme d’affaires vivant à Paris ; elle embarque avec l’élu de son cœur via Rome. Mais une fois dans la capitale italienne, Mira se rend compte de l’arnaque. Alors qu’elle pensait sincèrement s’être mariée, c’est plutôt à un proxénète qu’elle a eu affaire : Pablo recrute de belles filles à travers le monde pour alimenter un réseau de prostitution. Contre son gré et sous la menace, Mira est donc livrée à la prostitution par la maffia du sexe. Elle échappe certes à l’enfer du sexe italien à un moment donné, mais Paris où elle arrive finalement et où elle pensait pouvoir réaliser son rêve ne lui offre pas mieux. Désenchantée, l’étudiante en maîtrise d’anglais rêve maintenant de retourner au pays.

Comme on le voit, l’univers décrit par l’auteur est ténébreux et plonge tout lecteur dans une souffrance psychologique, morale et physique ; une véritable descente en enfer. C’est un univers bousculé qui se recompose à la manière d’un puzzle, d’un prisme meurtrier comme les épreuves d’une image photographique. Les personnages se meuvent comme sur un écran brouillé, se confondant à leur propre ombre.

Cette souffrance, à bien des égards, brise le sens de toute espérance. La misère sociale et la détresse humaine se déroulent ici. Du coup le débat se focalise sur des thèmes du rêve et de l’immigration des Africains en Europe et singulièrement en France à la recherche d’un hypothétique bonheur. Les débatteurs interrogent longuement le symbole Mbarka, ce jeune étudiant Tchadien titulaire de plusieurs diplômes mais condamné à errer à travers l’Afrique à cause de la situation sociopolitique dans son pays. Mbarka a espéré fouler le sol français pour enfin réaliser son rêve de liberté et d’humaniste ; malheureusement la traversée des Alpes met fin à son avenir prometteur. Avec le cas Mbarka, le débat pose le problème de la mémoire et de la fuite des talents d’Afrique. Maurice veut nous montrer l’immigration, la fuite des cerveaux, du capital humain si nécessaire à la construction des pays, à travers le personnage de Mbarka. Ce n’est pas seulement le petit personnel, commente Tiburce Koffi. Dans les échanges, Mme Gnahoré, Française d’origine regrette que l’écrivain ait servi aux lecteurs un cocktail de faits divers, un fourre tout qu’il appelle roman. En plus son récit n’a, à aucun moment, montré un seul personnage positif ni en Italie ni en France Cette réflexion fait sursauter Tiburce Koffi sur son siège : Non Mme Gnahoré ! Ce roman, c’est la logique d’un puzzle. Maurice Bandaman procède avec patience à reconstituer une image découpée en fragments de différentes formes. Le Pr. Logbo Gnézé indique de son côté : C’est un roman, il y a une structure, il y a une isotopie.

Katié Louka, Venance Kacou Emilienne Anikpo et Josette Abondio à un degré moindre ont abondé dans le même sens. Pour eux, loin d’être un ensemble stylisé de faits divers, cette œuvre est didactique, pédagogique. L’auteur ne dira pas moins : La motivation en écrivant. Notre rôle, c’est sensibilisé. Là-bas (l’Europe), ce n’est pas nécessairement la bonne vie. Donc j’ai voulu écrire pour sensibiliser nos jeunes qui pensent que l’Europe c’est le bonheur. Ils économisent deux à trois millions pour y aller. L’auteur parle longuement de son expérience européenne à l’occasion des résidences d’écriture, évoque la vie médiatisée de grandes plumes africaines y vivant et l’obsession de la carrière et prend à témoin Tiburce et détaille comment l’argent gagné en Europe est vite happé par les charges sociales. Bandaman indexe le malaise individuel, la solitude et la promiscuité, en conclut sa fierté d’être un simple professeur de lycée en Côte d’Ivoire où il peut vivre sainement, paisiblement. Répondant à Josette Abondio qui voyait malignement dans Le paradis français un procès aux Français, alors qu’il aurait mieux voulu parler de paradis italien, l’auteur explique qu’il a écrit ce roman dans un rôle pédagogique mais ce n’est pas un roman antifrançais. Mme Anikpo Emilienne prend la parole pour enrichir le débat sur la qualité de l’œuvre et le thème : Pour moi le profane, quand je lis un livre et que je ris à l’endroit où il faut rire et que je pleure où suis triste là où il faut, je dis que c’est un bon livre. Il est éducatif, il est d’actualité et je pense que les écrivains devraient le creuser davantage.

Les uns et les autres ont insisté sur le style bien sûr didactique mais châtié de l’écrivain. Et surtout le titre de l’œuvre qu’ils trouvent par moments bien sarcastique. Pour donner du rythme à cette rencontre littéraire, il y a eu de lecture suivie de commentaires de passages qui ont marqué l’auditoire.

Quand l’auteur reprend, il est 18 heures 50 minutes, il peut déclarer : Au-delà de la critique sociopolitique, au-delà de la misère sociale et sociétale des personnages, de l’espace se perçoit une dimension didactique évidente. Ce roman , est une volonté pour moi de montrer aux jeunes Africains qu’ils soient intellectuels ou non qu’il ne sert à rien de mourir dans des embarcations de fortunes ; parce que le bonheur n’est pas ailleurs , le bonheur est chez soi . Et de renchérir : j’interpelle les jeunes filles africaines qui, à longueur de journée, sont scotchées au Net pour avoir un mari à l’autre rive de l’Atlantique, car, là-bas c’est l’inconnu, c’est l’enfer. Bandaman s’étonne aussi de l’accueil fait à cette œuvre : Je suis surpris par les réactions du public. Je dois l’avouer, j’ai eu honte à un moment donné d’écrire ce roman. Mon genre c’est, Le fils de la femme- mâle. Je ne trouvais pas le thème d’un haut vol. mais il fallait que je l’écrive par devoir de mémoire, a expliqué l’auteur.

C’est par une dédicace que ce vingt-troisième Café littéraire de l’Association de point de lecture a pris fin. Il était alors 19 heures 20 minutes.

Auguste Gnaléhi,

critique litteraire
Augustegnalehi@hotmail.com

5 août 2009

Et à l’aube, tu t’en allais,

un roman poétique

En partenariat avec Scrib Magazine et la Case des Arts, Point de lecture a organisé son vingt deuxième Café littéraire. C’était le mercredi 20 mai dernier à la Case des Arts de Denise Koné Kacou à Abidjan- Cocody -Danga. Ce Café littéraire a porté sur le roman de Aïssatou Seck, publié aux éditions Bénévent. Le père de la littérature, Bernard B. Dadié, a honoré de sa présence cette rencontre littéraire.

Les panélistes au nombre de trois (Mme et M. Guébé et Henri N’koumo) ont analysé Et à l’aube, tu t’en allais sous l’angle de l’amour passionnel, oppressant, meurtri et l’écriture. D’entrée de jeu, Denise Koné Kacou a souhaité la bienvenue non seulement à l’auteur(e), mais aussi à ce beau monde, ami des livres. Avant le débat, Koffi Koffi le modérateur a donné la parole à Mme Guébé en vue de résumer l’œuvre.

Pour Mme Guébé, le récit raconte l’histoire de deux tourtereaux : Lâme et le Tigre. Lâme, l’héroïne est atteinte du mal, le mal d’aimer qui l’a dévoré pendant de nombreuses années. Elle fait partager aux lecteurs son mal d’amour, sa passion pour un homme marié et ses tourments d’anorexique. Après ce résumé, il y a eu un échange entre auditoire et les panélistes et auditoire –auteur(e).

En effet, pour le premier axe de lecture- amour passionnel, meurtri- Flore Azoumé, écrivain(e) a trouvé que cette façon de traiter l’amour nouveau. C’est tellement nouveau que pour elle, Aïssatou a écrit à l’occidentale son histoire d’amour. Cette réflexion a suscité d’autres réactions. Pour Mme Guébé, il n’y a pas de différence fondamentale entre aimer à l’occidentale et aimer à l’africaine. Toutes les femmes aiment de la même façon même si cette façon est individuelle, singulière. Et d’ailleurs, cette œuvre montre la cruauté de l’amour, de l’être aimé qu’on ne puisse pas garder pour soi. Précisant sa pensée, Flore Hazoumé dira que ce roman nous indique comment aimer l’être aimé. Mais la responsabilité de celle qui aime. Abondant dans le même sens, le Pr. Katié Louka ,directeur d'Educi a souligné que ce récit interpelle toute femme amoureuse. Selon lui, la femme ou l’épouse doit exprimer à l’homme aimé son amour et vice-versa. Quant à Guébé, il parlera de l’amour passionnel, de l’amour meurtri qui telle une femme dévore tout sur son passage. Cet amour-là est irrationnel, déraisonné. Henri N’koumo s’est appesanti sur les à côtés du livre, sur cette maladie d’amour qui touche aussi les Africains contrairement aux idées reçues. En revanche, N’koumo soutiendra que cette œuvre même si elle est loin d’être autobiographique s’inspire de faits réels de la vie de l’auteur(e). Koffi Koffi, le modérateur, quand il prend la parole c’est pour nous introduire dans le second axe : l’écriture.

Le Pr. Logbo Gnézé émerveillé par le style de Aïssatou Seck a dit que cette œuvre est une prose poétique. « Et à l’aube, tu t’en allais est un roman poétique, lyrique, beau. Vous voyez cette beauté rime avec cette belle histoire d’amour. L’amour, cette flamme qui consume tout être ». Pour Logbo, c’est cette façon de savoir bien manipuler la langue qui donne du plaisir aux lecteurs de mieux délecter ce nectar. Logbo s’est interrogé si l’auteur(e) n’est pas à sa troisième ou quatrième œuvre tellement ce roman est bien écrit. Cette question, le Pr. Katié Louka, Guébé, Flore Hazoumé, Sylvestre Konin et bien d’autres se le sont posés.

Aïssatou Seck a donné des réponses à leurs préoccupations. « J’ai toujours écrit. J’ai une mémoire visuelle. Donc il me faut écrire pour retenir. L’écriture est moi un passe-temps ». Avant de renchérir : « j’ai mis cinq ans pour écrire cet ouvrage ». Comme on le voit, elle a mis cinq ans pour polir sa prose poétique. Cinq ans pour enjoliver le texte. Cinq ans pour parfaire, soigner, fignoler le récit. Aïssatou, au regard de ce qui précède, est une polisseuse. Mieux un polissoir. Quant à la question de l’amour, Seck soutient qu’elle est universelle. D’ailleurs l’objectif de ce roman, c’est de montrer de manière subtile et poétique que ni l’anorexie, ni l’amour n’est l’apanage des petites adolescentes européennes.

A la fin des échanges, Seck a dit sa satisfaction de voir que sa première œuvre est bien accueillie tant par des spécialistes que par de simples lecteurs : le grand public.

C’est par une séance de signature que la cérémonie a pris fin. Il faut souligner qu’à cette rencontre littéraire, on notait outre la présence de Bernard B. Dadié, Mme Guirandou, Mme Fidèle Boua directrice générale de Vallesse Editions, Mme Dréhi,directrice générale des Editions Livre Sud (Edilis), Georges Retord et Foua Ernest de Saint Sauveur, président de l’Association des écrivains ivoiriens(AECI).

AUGUSTE GNALEHI
augustegnalehi@hotmail.com





1 juillet 2009

ECRIVAINS EN HERBE, ECRIVAINS ET MAISONS

ECRIVAINS EN HERBE, ECRIVAINS ET MAISONS D'EDITION

Nous sommes un groupe de spécialistes .
Nous mettons nos compétences à votre disposition.
Voici nos domaines de compétences:

-COURS D'ECRITURE

Roman, nouvelle, théatre, poésie
Critique d'oeuvre littéraire , d'art, et
cinématographique...

-CORRECTION DE MANUSCRITS

-REECRITURE DE MANUSCRITS

Infoline:
225 07 30 45 37
225 60 13 90 26
225 07 98 97 73
225 03 72 68 97
augustegnalehi@hotmail.com

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18 juin 2009

POESIE./ QUAND LA DOULEUR SE FAIT MOTS

DES POEMES AUTOBIOGRAPHIQUES





Inna, la fille d’Hampaté Ba, vient de publier chez Ceda/ Nei un recueil de poèmes avec un titre évocateur : Quand la douleur se fait mots. Une oeuvre autobiographique qui plonge le lecteur dans le carcan de l’univers d’une âme en peine, une mère éplorée.

Oui, la mère était devoir
Non plaisirs éphémères.
Oui, les regrets sont vraiment
Les attributs de la mort
La mort, n’est-ce pas la faiblesse ?
Samba, je te veux vie
La vie c’est la force

La force d’être et la force de l‘être.

Quand la douleur se fait mots. Un prétexte pour exhumer une douleur, la mort d’un fils, victime des déchets toxiques. Un microcosme. Un coup de maître. Un recueil de poèmes traversé par des pleurs, des larmes, la souffrance. Poésie introspective. Poésie thérapeutique. Toujours est-il qu’un constat s’impose : l’art prend sa source dans le plus grand malheur de l’humanité ; la mort. Et ce ne sont pas les mythologies bété et gréco-romaine qui nous diront le contraire. L’ouvrage se présente comme l’expression de la plus grande douleur. Les grandes douleurs, dit-on, étant muettes, elles se font dans ce cas de figure art, mots pour extérioriser la peur, la souffrance de l’âme, l’émotion d’une mère éplorée.

De l’expressionnisme.

Quand la douleur se fait mots est plus qu’une simple autobiographique. Ici, c’est la création poétique et versifiée qui engendre l’écriture autobiographique. Pourtant, a priori, l’univers poétique, qui souvent a recours aux images, au lyrisme, ne semble pas s’accorder avec l’univers autobiographique. Mais pour Inna, on ne peut réduire la poésie à une simple image, propice au lyrisme. En un mot, selon Inna, toute poésie ne peut être que lyrique. Toutefois, le lecteur n’y trouvera pas une description chronologique de la vie d’Inna Hampaté Ba. Mais deux portraits historiques à travers lesquels elle tente de saisir sa propre image. Cette description constitue un enrichissement pour le lecteur qui vient se frayer un chemin dans l’univers de cette mère éplorée. Car Inna y exprime non seulement la trame de sa poésie, mais sa vision philosophique et esthétique. Il est à noter que
l’aspect politique n’est pas moins important.

Le regard clair mais voilé.
La vie de mon enfant m’a échappé
Je n’ai rien senti venir.

La première autobiographie. C’est l’œuvre elle-même. On y trouve une sorte de prédominance de la culture peulh. Bercée par les chants et ballades de ses ancêtres, Inna d’une manière allégorique parle de son enfance, de son éducation, de sa manière de percevoir la cosmogonie des siens (Mon repère).

La poésie de la fille d’Amadou Hampaté Ba est la manifestation d’une culture, expression d’un peuple. La seconde autobiographie, éponyme du titre, est plus spécialement consacrée à son attitude sous le choc de la disparition de son fils, la douleur du décès d’un frère (Kader), la peine d’une fille esseulée (La sœur éplorée). Et surtout sa tristesse au chevet d’un père malade (Lumière).

Au regard de ce qui précède, Inna est expressionniste. Elle se sert de cette forme artistique (qui est de donner à une œuvre le maximum d’intensité expressive) pour mieux exprimer ses angoisses, le tragique qu’elle vit et traverse. De l’écriture d’Inna Hampaté Ba.

Ce recueil de 61 poèmes, fondés tantôt sur des mètres libres tantôt sur des rimes, déroule des aquarelles poétiques nées dans ou de la douleur, dans ou de la peine et de l’errance (La marche). Le plus grand charme de ce recueil, c’est que certains vers sont parfois très ‘’en-allés’’. Ici, nous avons une toponymie onirique et épique où surgissent les évocations mythiques de la souffrance psychologique, le déchirement. Ainsi, de cette manière, en pratiquant cette forme langagière, Inna parvient à consolider un ‘’je’’ poético-autobiographique à un ‘’je’’ lyrique.

Bien plus, ce recueil structuré par des souvenirs-écrans devient par moments une cure psychanalytique et une libération sous forme d’émotion, d’une représentation refoulée dans l’inconscient et responsable de troubles psychiques.

A partir de cette psychanalyse, Inna s’est construit une mythologie personnelle axée autour de son nom de famille : Amadou Hampaté Ba. Au fur et à mesure des arabesques verbales, Inna transcende la douleur, la mort et se réfugie dans sa foi religieuse, dans la méditation. Un coup de maître ! Que la lecture de ces poèmes serve de thérapie !



Auguste Gnaléhi

18 juin 2009

CHOIX DES MANUELS SCOLAIRES:

José Villa lève le voile sur les critères

Foua Ernest de Saint Sauveur, le président de l’association des écrivains de Côte d’Ivoire (AECI), a initié depuis le mercredi 13 mai dernier un programme dénommé « Les rendez-vous littéraires ». Objectif : faire la promotion du livre et de la lecture. C’est dans cette optique qu’a eu lieu, ce jour de lancement des activités des écrivains ivoiriens, dans les locaux du Groupe de Recherche sur la Tradition orale (GRTO) une conférence prononcée par José Villa, le directeur de la pédagogie et de la formation continue au ministère de l’Education nationale devant un parterre d’écrivains non des moindres tels que Bernard B. Dadié, Charles Nokan et le Pr. Bernard Zady…

Les critères de choix des ouvrages utilisés dans nos lycées et collèges. Tel est le thème de la conférence prononcée par José Villa, le directeur de la pédagogie et de la formation continue au ministère de l’Education nationale. Pour M. Villa, les ouvrages retenus par ses services doivent tenir compte d’un certain nombre de critères, notamment le niveau de langue, l’aspect scientifique et surtout l’impact socioculturel.

Le directeur de la pédagogie a, d’entrée de jeu, fait un bilan des manuels scolaires écrits par des auteurs ivoiriens. En 2004, dira-t-il, 70°/ des ouvrages provenaient de l’étranger. Ce chiffre, cinq ans après, chute de 40°/ a précisé José Villa. « Aujourd’hui 60°/ de ces manuels scolaires sont nationaux », a-t-il renchéri. C’est pourquoi, conscient de cet état de fait, le directeur de la pédagogie a lancé aux auteurs ivoiriens et par ricochet à tout auteur de produire des ouvrages manuels scolaires selon les critères édictés par le ministère de l’Education nationale.

Les échanges qui ont suivi ont été par moments passionnel et passionnant. Certains intervenants tels que le Pr. Logbo Gniézé et bien d’autres ont remis en cause non pas les critères mais qui ceux composent les différentes commissions devant choisir les ouvrages. La raison évoquée ? Les membres de ces différentes structures seraient composés de copains et coquins. Pire beaucoup d’entre eux seraient dans ces commissions depuis 1984. Ce qui est ahurissant selon le Pr. Zady l’Ecole normale supérieure qui forme les enseignants du secondaire et l’Université ne sont, de façon officielle, nulle part représentées dans ces différentes commissions.

José Villa qui a pris bonne note de ces différences formes de critique a promis faire venir si d’aventure l’AECI organiserait une autre rencontre quelques-uns de ses collaborations pour un échange fructueux. Il est à souligner que cette conférence qui a réuni enseignants du secondaire, du supérieur et écrivains a tenu toutes ses promesses.
Le prochain rendez-vous, selon Foua Ernest de saint sauveur, aura lieu le 3 juin à la fondation Harris Memel Fotê.

AUGUSTE GNALEHI

augustegnalehi@hotmail.com


18 juin 2009

Doit-on proclamer la mort de la poésie ?


La poésie ivoirienne écrite, apparue en 1945 , au regard des publications ,serait-elle en péril après un plus d’un demi-siècle? En 2006, les maisons d’édition ivoiriennes n’ont publié que trois recueils de poèmes : Pensée (Woodji) de Mian Bicalot Victorine (Edilis), Confidences de Michel Gbagbo (Nei / Ceda), Une goutte sur le rocher de AKB Wogny (Editions MAG communications).En 2009, elles ont publié Zakwato /Morsures d’Eburnie de Azo Vauguy et Henri N’koumo (Vallesse Editions), Les quatrains du dégoût de Bottey Zadi Zaourou. Pourquoi ce péril ? Où sont-ils passés les poètes ivoiriens ? Paradoxes des paradoxes ! Poètes, grand public et éditeurs se renvoient la balle. Enquête.

Doit-on proclamer la mort de la poésie ? Poser une telle problématique revient à s’interroger sur le rôle des critiques littéraires, des professeurs de lettres et surtout des maisons d’édition ivoiriennes.
Que font les critiques littéraires pour accompagner les œuvres poétiques et les professeurs qui enseignent cette discipline littéraire ? A y réfléchir, ni les critiques ni les enseignants ne donnent le goût de la poésie aux élèves et au grand public.

Les enseignants au banc des accusés

« C’est lors de mes années collèges que j’ai commencé à détester la poésie, pourtant à l’école primaire j’aimais bien cette discipline. Notre instituteur de CM quand il nous fait lire Les fables de La Fontaine, il les vivait et il nous les faisait vivre », Claude Werka. Comme elle, nombreux sont ceux qui incriminent les professeurs de français. « Au lycée notre professeur expliquait mieux Les soleils des indépendances de Ahmadou Kourouma que Les fleurs du mal de Charles Baudelaire», renchérit Hervé Tanoh. Jeannette G. professeur de français n’est pas de même avis que les élèves. Quoi de plus anormal ! « La poésie est moins un genre littéraire qu’art du langage : elle se caractérise par un certain nombre de pratiques textuelles, dont je tenterai ici de dégager quelques constantes. Au premier rang de ces traits permanents figure la volonté de s’éloigner de la norme que représente la prose : tous les moyens mis en œuvre par les poètes, des plus classiques aux plus modernes, tendent à conquérir une autonomie radicale de leur langue par rapport à la prose. Voyez vous notre rôle c’est de montrer aux élèves ces constantes avant de pénétrer dans le texte poétique, avant d’exploiter le poème. Voici ce qui ennuie les élèves. Pour comprendre la poésie c’est de posséder ces clefs-là », s’est –elle justifiée. Quant à Olivier Gnaly enseignant au Lycée le Mahou, les élèves ne lisent pas, ils sont paresseux. « Sinon la poésie n’est pas hermétique comme ils le pensent. En revanche, les mots banals peuvent sembler aussi insolites que les mots rares. C’est pourquoi avant l’exploitation d’un recueil de poèmes nous donnons aux élèves des pistes, des clefs », a-t-il ajouté.

En effet la poésie, on le sait, est un art du langage. Cet art se caractérise par la mise en jeu de toutes les ressources de la langue (lexicales, syntaxiques, mais aussi sonores et rythmiques) afin de créer pour le lecteur ou l’auditeur un plaisir à la fois intellectuel et sensible. De plus, la poésie est bien davantage une certaine manière de travailler le texte. L’étymologie permet d’ailleurs d’approcher le sens du terme poésie. Il vient du grec poiein qui signifie créer ou fabriquer. On peut donc tenter de définir la poésie comme une pratique qui utilise le langage pour fabriquer un poème comme on fabrique un objet. Dans ce cas de figure, pourquoi les éditeurs ivoiriens refusent-ils de publier les recueils de poèmes ?

La poésie ne se vend pas, personne ne lit la poésie

« J’enseigne la poésie à l’université de Bouaké. Je suis également lecteur dans une maison d’édition de la place. En ce qui concerne la publication de recueils de poèmes, les éditeurs nous font croire que c’est un investissement perdu. C’est un gouffre financier », a indiqué Pascal Assoa. Et d’ajouter avec ironie. « On demande aux poètes d’éditer leurs œuvres à compte d’auteur. Mais là encore, il faut faire le pied de grue. D’ailleurs, je connais un enseignant de l’Ecole normale supérieure (ENS) qui a son tapuscrit en souffrance dans une maison d’édition ». Et Mme Drehi (Edilis) d’enfoncer le clou : « la poésie ne se vend pas. Les poètes eux-mêmes ne lisent pas les œuvres de leurs camarades. D’ailleurs vous les critiques littéraires vous n’accompagnez pas les œuvres éditées. Rares sont les journaux qui laissent une place pour faire la critique des ouvrages. En 2003, lors d’un entretien, M. Famien (Nei) a tenu des propos édifiants, témoin Mme Fatou Cissé alors chargée de communication). Voici la teneur de ses propos : « Nous sommes des hommes d’affaires. Chaque fin d’année, nos associés nous demandent de faire le bilan de nos exercices. Nous avons une obligation de résultat. Nous avons beaucoup de charges. Nous sommes livrés à nous-mêmes. Pas de subvention. Or, la poésie est éditée à perte. Personne ne lit la poésie. Les Ivoiriens ne s’intéressent pas aux poèmes ». C’est nul doute pourquoi la poésie est sacrifiée sur l’autel de la course effrénée du gain facile.

La poésie sacrifiée sur l’autel du gain facile

Selon des sources proches des maisons d’édition, les éditeurs privilégient les ouvrages scolaires parce qu’ils y gagnent beaucoup. « Les livres sont vendus à cent pour cent. Il y a de l’argent frais», a déclaré Wogny, amer. Ce passionné de la poésie a parcouru en vain toutes les maisons d’éditions. « J’étais obligé, la mort dans l’âme, de me faire éditer par une petite structure à compte d’auteur », a-t-il soutenu. Mais combien sont –ils des auteurs qui ont des manuscrits dans leur tiroir par la faute des éditeurs ? Mme Mian Bicalot Victorine , Azo Vauguy, Henri N’koumo, Michel Gbagbo, Bottey Zadi Zaourou ont eu plus de chance de se faire publier par des maisons connues telles que Edilis, Vallesse Editions, Nei/Ceda. « Au Nei/ Ceda, on m’a fait savoir que la poésie ne se vend pas et m’éditer est un gouffre financier », a souligné Victorine Bicalot. Quant à Assoumou Wogny, il s’inscrit en faux : « Je vends de façon artisanale .mais la vente est bonne. Les maisons d’éditions ivoiriennes doivent revoir leur politique générale de production sinon la poésie écrite ivoirienne va mourir… » A cette allure, si personne n’y prend garde dans trois décennies, l’on proclamera la mort de la poésie écrite ivoirienne. C’est pourquoi nous lançons un appel pressant non seulement aux autorités compétentes mais surtout aux littérateurs ivoiriens de faire quelque chose…

AUGUSTE GNALEHI
augustegnalehi@hotmail.com

18 juin 2009

ROMAN./ DEBAT AUTOUR DE L'OEUVRE DE AISSATOU

Et à l’aube, tu t’en allais, un roman poétique

En partenariat avec Scrib Magazine et la Case des Arts, Point de lecture a organisé son vingt deuxième Café littéraire. C’était le mercredi 20 mai dernier à la Case des Arts de Denise Koné Kacou à Abidjan- Cocody -Danga. Ce Café littéraire a porté sur le roman de Aïssatou Seck, publié aux éditions Bénévent. Le père de la littérature, Bernard B. Dadié, a honoré de sa présence cette rencontre littéraire.

Les panélistes au nombre de trois (Mme et M. Guébé et Henri N’koumo) ont analysé Et à l’aube, tu t’en allais sous l’angle de l’amour passionnel, oppressant, meurtri et l’écriture. D’entrée de jeu, Denise Koné Kacou a souhaité la bienvenue non seulement à l’auteur(e), mais aussi à ce beau monde, ami des livres. Avant le débat, Koffi Koffi le modérateur a donné la parole à Mme Guédé en vue de résumer l’œuvre.

Pour Mme Guébé, le récit raconte l’histoire de deux tourtereaux : Lâme et le Tigre. Lâme, l’héroïne est atteinte du mal, le mal d’aimer qui l’a dévoré pendant de nombreuses années. Elle fait partager aux lecteurs son mal d’amour, sa passion pour un homme marié et ses tourments d’anorexique. Après ce résumé, il y a eu un échange entre auditoire et les panélistes et auditoire –auteur(e).

En effet, pour le premier axe de lecture- amour passionnel, meurtri- Flore Azoumé, écrivain(e) a trouvé que cette façon de traiter l’amour nouveau. C’est tellement nouveau que pour elle, Aïssatou a écrit à l’occidentale son histoire d’amour. Cette réflexion a suscité d’autres réactions. Pour Mme Guébé, il n’y a pas de différence fondamentale entre aimer à l’occidentale et aimer à l’africaine. Toutes les femmes aiment de la même façon même si cette façon est individuelle, singulière. Et d’ailleurs, cette œuvre montre la cruauté de l’amour, de l’être aimé qu’on ne puisse pas garder pour soi. Précisant sa pensée, Flore Hazoumé dira que ce roman nous indique comment aimer l’être aimé. Mais la responsabilité de celle qui aime. Abondant dans le même sens, le Pr. Katié Louka ,directeur d'Educi a souligné que ce récit interpelle toute femme amoureuse. Selon lui, la femme ou l’épouse doit exprimer à l’homme aimé son amour et vice-versa. Quant à Guébé, il parlera de l’amour passionnel, de l’amour meurtri qui telle une femme dévore tout sur son passage. Cet amour-là est irrationnel, déraisonné. Henri N’koumo s’est appesanti sur les à côtés du livre, sur cette maladie d’amour qui touche aussi les Africains contrairement aux idées reçues. En revanche, N’koumo soutiendra que cette œuvre même si elle est loin d’être autobiographique s’inspire de faits réels de la vie de l’auteur(e). Koffi Koffi, le modérateur, quand il prend la parole c’est pour nous introduire dans le second axe : l’écriture.

Le Pr. Logbo Gnézé émerveillé par le style de Aïssatou Seck a dit que cette œuvre est une prose poétique. « Et à l’aube, tu t’en allais est un roman poétique, lyrique, beau. Vous voyez cette beauté rime avec cette belle histoire d’amour. L’amour, cette flamme qui consume tout être ». Pour Logbo, c’est cette façon de savoir bien manipuler la langue qui donne du plaisir aux lecteurs de mieux délecter ce nectar. Logbo s’est interrogé si l’auteur(e) n’est pas à sa troisième ou quatrième œuvre tellement ce roman est bien écrit. Cette question, le Pr. Katié Louka, Guébé, Flore Hazoumé, Sylvestre Konin et bien d’autres se le sont posés.

Aïssatou Seck a donné des réponses à leurs préoccupations. « J’ai toujours écrit. J’ai une mémoire visuelle. Donc il me faut écrire pour retenir. L’écriture est moi un passe-temps ». Avant de renchérir : « j’ai mis cinq ans pour écrire cet ouvrage ». Comme on le voit, elle a mis cinq ans pour polir sa prose poétique. Cinq ans pour enjoliver le texte. Cinq ans pour parfaire, soigner, fignoler le récit. Aïssatou, au regard de ce qui précède, est une polisseuse. Mieux un polissoir. Quant à la question de l’amour, Seck soutient qu’elle est universelle. D’ailleurs l’objectif de ce roman, c’est de montrer de manière subtile et poétique que ni l’anorexie, ni l’amour n’est l’apanage des petites adolescentes européennes.

A la fin des échanges, Seck a dit sa satisfaction de voir que sa première œuvre est bien accueillie tant par des spécialistes que par de simples lecteurs : le grand public.

C’est par une séance de signature que la cérémonie a pris fin. Il faut souligner qu’à cette rencontre littéraire, on notait outre la présence de Bernard B. Dadié, Mme Guirandou, Mme Fidèle Boua directrice générale de Vallesse Editions, Mme Dréhi,directrice générale des Editions Livre Sud (Edilis), Georges Retord et Foua Ernest de Saint Sauveur, président de l’Association des écrivains ivoiriens(AECI).

AUGUSTE GNALEHI
augustegnalehi@hotmail.com



26 mars 2009

AVIS AUX ECRIVAINS ET ECRIVAINS EN HERBE

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